Baixar Mais Tocadas: Edith Piaf

C’est pas seulement ma voix qui chante.C’est l’autre voix, une foule de voix,Voix d’aujourd’hui ou d’autrefois,Des voix marrantes, ensoleillées,Désespérées, émerveillées,Voix déchirantes et brisées,Voix souriantes et affolées,Folles de douleur et de gaieté.C’est la voix d’un chagrin tout neuf,La voix de l’amour mort ou vif,La voix d’un pauvre fugitif,La voix d’un noyé qui fait plouf.C’est la voix d’une enfant qu’on gifle,C’est la voix d’un oiseau craintif,La voix d’un moineau mort de froidSur le pavé d’ la rue d’ la joie…Et toujours, toujours, quand je chante,Cet oiseau-là chante avec moi.Toujours, toujours, encore vivante,Sa pauvre voix tremble pour moi.Si je disais tout ce qu’il chante,Tout c’que j’ai vu et tout c’que j’sais,J’en dirais trop et pas assezEt tout ça, je veux l’oublier.D’autres voix chantent un vieux refrain.C’est leur souvenir, c’est plus le mien.Je n’ai plus qu’un seul cri du cœur :”J’aime pas l’malheur ! J’aime pas l’malheur !”Et le malheur me le rend bienMais je l’ connais, il m’ fait plus peur.Il dit qu’on est mariés ensemble.Même si c’est vrai, je n’en crois rien.Sans pitié, j’écrase mes larmes.Je leur fais pas d’publicité.Si on tirait l’signal d’alarmePour des chagrins particuliers,Jamais les trains n’pourraient roulerEt je regarde le paysage.Si par hasard, il est trop laid,J’attends qu’il se refasse une beautéEt les douaniers du désespoirPeuvent bien éventrer mes bagages,Me palper et me questionner,J’ai jamais rien à déclarer.L’amour, comme moi, part en voyage.Un jour je le rencontrerai.A peine j’aurai vu son visage,Tout de suite je le reconnaîtrai…
Village au fond de la valléeComme égaré, presqu’ignoréVoici quand la nuit est étoiléeUn nouveau-né nous est donnéJean-François Nicot qu’il se nommeIl est joufflu, tendre et roséÀ l’église, beau petit homme,Demain tu sera baptisé…Une cloche sonne, sonneSa voix d’écho en échoDit au monde qui s’étonne:”C’est pour Jean-François Nicot”C’est pour accueillir une âmeUne fleur qui s’ouvre au jourA peine, à peine une flammeEncore faible qui réclameProtection, tendresse, amour…Village au fond de la valléeLoin des chemins, loin des humainsVoici qu’après dix-neuf annéesCoeur en émoi, le Jean-FrançoisPrend pour femme la douce ÉliseBlanche comme fleur de pommierDevant Dieu, dans la vieille égliseCe jour il se sont mariés…Toutes les cloches sonnent, sonnentLeurs voix d’écho en échoMerveilleusement couronnentLa noce à François Nicot”Un seul coeur, une seule âme”,Dit le prêtre, “et pour toujoursSoyez une pure flammeQui s’élève et qui proclameLa grandeur de votre amour.”Village au fond de la valléeDes jours, des nuits, le temps a fuiVoici quand la nuit est étoiléeUn coeur s’en dort, François est mort…Car toute chair est comme l’herbeElle est comme la fleur des champsÉpis, fruits mûrs, bouquets et gerbes,Hélas vont en se dessèchant…Une cloche sonne, sonneElle chante dans la mortObsédante et monotoneElle redit aux vivants:”Ne tremblez pas coeurs fidèlesDieu vous fera signe un jour!Vous trouverez sous son aileAvec la vie éternelle -L’éternité de l’amour…”
On se rappelle les chansonsUn soir d’hiver, un frais visageLa scène à marchands de marronsUne chambre au cinqième étageLes cafés-crèmes du matinMontparnasse, le Café du DômeLes faubourgs, le quartier latinLes Tuileries et la Place VendômeParis, c’était la gaieté, ParisC’était la douceur aussiC’était notre tendresseParis, tes gamins, tes artisansTes camelots et tes agentsEt tes matins de printempsParis, l’odeur de ton pavé d’oiesDe tes marroniers du boisJe pense à toi sans cesseParis, je m’ennuie de toi mon vieuxOn se retrouvera tous les deuxMon grand ParisEvidemment il y a parfoisLes heures un peu difficilesmais tout s’arrange bien, ma foiAvec Paris, c’est si facilePour moi, Paris c’est les beaux joursLes airs graves ou tendresPour moi, Paris c’est mes amoursEt mon coeur ne peut se reprendreParis, tu es ma gaieté, ParisTu es ma douceur aussiTu es toute ma tendresseParis, tes gamins, tes artisansTes camelots et tes agentsEt tes matins de printempsParis, l’odeur de ton pavé d’oiesDe tes marroniers du boisJe pense à toi sans cesseParis, je m’ennuie de toi mon vieuxOn se retrouvera tous les deuxMon grand Paris